VILLE DE SAINT GILLES |
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UN PEU D’HISTOIRE |
Ecrite au 1Oeme siècle par un moine de l’Abbaye, nous ne connaissons en réalité presque rien de la vie de Saint-Gilles. Il est par contre certain que sur le lieu ou s’élève l’ancienne abbatiale de Saint-Gilles-du-Gard, il y eut d’abord un oppidium antique, puis un premier monastère fondé au 7eme siècle qui prit le patronyme de Saint-Gilles, un saint local, lorsque son corps y fut transféré. Des pèlerinages s’organisèrent bientôt et ce fut une étape sur la route de Saint-Jacques. Placée sous la dépendance directe du Saint-Siège, l’abbaye fut rattachée à Cluny au 11eme siècle. Il semble que ses rapports avec l’Abbaye Mère furent délicats puisqu’en 1098, le pape confirme à la fois l’indépendance relative du monastère (droit d’élire son abbé) et son union à Cluny. Le culte de Saint-Gilles, placé sur l’antique Via Domitia, bénéficia cependant du puissant développement, au 12eme siècle, de l’abbaye qui conservait ses reliques. L’importance grandissante de l’Abbaye ne doit pas ?™tre étranger au développement général, au 11eme siècle, de la pratique des pèlerinages. En effet, Saint-Gilles se trouvait sur la chemin de Saint-Jacques de Compostelle et le Guide du Pèlerin conseillait de «rendre visite avec des égards très attentifs au corps vénérable du pieux confesseur et abbé». Si l’on considère la valeur des reliques, on ne s’étonnera guère de l’importance de l’église bâtie dans cette capitale de la prière. La légende de Saint Gilles Cet Athénien de sang royal se fit très tôt remarquer pour son intelligence et sa piété. Un jour, rencontrant un pauvre malade et n’ayant rien à donner, il lui abandonne sa tunique dont le contact le guérit aussitôt. Plus tard, alors qu’il devint orphelin, Gilles donna tous ses biens aux pauvres et dut fuir devant la grande popularité que lui valut cet acte. Pour se faire il se rendit au bord de la mer et aperçu un navire luttant contre la tempête. Il pria pour les marins et ceux-ci purent rejoindre la côte sans soucis. Par reconnaissance les matelots prirent Gilles avec eux et le conduisirent à Rome. Il s’en alla ensuite à Marseille avant de passer deux ans en compagnie de Saint Césaire d’Arles. Désireux de plus de solitude, Gilles s’installa près de l’embouchure du Rhône, dans un repaire de b?™tes sauvages, ou Dieu lui fit don d’une biche qui le nourrissait régulièrement de son lait. |
A visiter : |
L’Abbatiale L’Abbatiale de Saint-Gilles, classée au Patrimoine mondial de l’U.N.E.S.C.O, se composait d’une église et d’une crypte. L’Eglise, correspondant à la partie haute, fut probablement embellie au 12eme siècle. On ne manquera d’ailleurs pas d’en admirer la magnifique façade à trois portails, sans aucun doute l’une des plus remarquables façades romanes de Provence. Cette église fut cependant victime des guerres de religions et, en 1650, seule la moitié de l’église sera réparée. Les voûtes seront largement rabaissées (18m au lieu de 25m pour la nef centrale). De l’église haute il ne subsiste donc que la dernière travée du bas-côté nord, dont le décor et la composition sont très similaire à ceux que l’on trouve sur la façade occidentale. La façade La Vis La célèbre «vis» est en réalité un escalier hélicoidale dont la fonction était de relié les deux églises. Terminé en 1142, la «vis» est un chef d’ ?ìuvre reconnu par les plus grands tailleurs de pierre, qui ne manquaient pas d’y graver leur noms ou leurs devises. Le Musée de la Maison Romane Ancienne demeure de la famille Gui Foulque (Pape en 1265 sous le nom de Clément IV) du 12eme. La Crypte |